Pour faire un circuit imprimé de manière standard il faut : Des plaques cuivrées vernies , des mylar à typons , une imprimante normale , une insoleuse , du révélateur , du perchlorure de fer , une graveuse à perchlo' , etc. ...
Bien , mais prenant , salissant , " coûteux " ( si on s'équipe de tout en neuf ) ... Après on peut toujours se construire son insoleuse , sa graveuse à perchlo' , utiliser des alternatifs ...
J'en viens aux alternatifs .
Avant de connaître mon Beauf , je savais que j'allais avoir besoin de circuits imprimés . J'avais fouillé sur le Net où l'on trouve plusieurs témoignages de " solutions parallèles " .
En sus de mes composants électroniques , j'avais acheté une vingtaine de plaque cuivrées en 20 X 30 cm " brutes " ( --> non présensibilisées par du vernis U.V. ) , plaques qui dorment depuis dans un coin de la Train-Room ...
Comme il ne faut pas forcément faire compliqué et maintenant que mon approvisionnement facile est caduque , j'en suis revenu à ces méthodes parallèles prévues mais avortées en 2005 .
Pour les besoins :
Plaques cuivrées brutes --> en stock dans le cas présent . Sinon , en moyenne , elles sont nettement moins chères à l'achat que celles présensibilisées ...
Il s'agit en général de plaques en résine époxy qui sont recouvertes d'une couche de 35 um de cuivre pur .
Pour l'usage prévu il faut faire un nettoyage impeccable de la surface côté cuivre au tampon grattant , puis un dégraissage , puis un séchage parfait . On peut aussi utiliser du papier de verre très très fins ( 1200 à l'eau ) , des produits de style " Mirror " , ou du produit à lustrer les voitures ...
Perso' , je fais du deux en un , en utilisant du " Cillit Bang " à l'évier : Le produit décape bien comme il faut la surface de cuivre sous l'action du tampon Jex . On rince à l'eau claire ; Ne reste plus qu'à sécher la plaque ensuite ...
Mon lot de plaques ; une première a déjà bien servi ; On voit suite au nettoyage et à la mise à nu du métal que l'oxydation revient à grands pas --> surface noirâtre
Imprimante " laser " --> Une Samsung M2020W compacte . Je l'ai acheté en courant de semaine passée . " Touchée " sur " Le Bon Coin " strictement neuve dans son carton , pour 45 Euros ( ... qui plus est , livrée gratuitement par le vendeur à domicile ; Nous l'avons ouverte ensemble ... ) .
A la différence d'une imprimante standard à jet d'encre , une " laser " imprime en déposant une couche épaisse de matière ( du " toner " ) à chaud sur le papier . C'est ce qui nous intéresse !
Je passe outre l'amont du travail qui consiste : Soit à récupérer le typon prévu et tout fait sur le Net , soit à dessiner avec un logiciel le schéma pour ce dont on a besoin ( création d'un typon ) .
J'utilise moi-même le logiciel " TCI 3 " ( On le trouve en FreeWare ) qui colle bien à mes attentes et reste assez simple et intuitif d'usage ...
Après , c'est sûr qu'on passe du temps pour faire un bon schéma sans trop de recoupes de pistes , c'est un peu une gymnastique technique de l'esprit , surtout si on cherche à toujours à optimiser les emplacements et la surface utilisée !...
Du papier --> Il faut ici un papier " spécial " , j'en reparle de suite ...
J'avais lu et acheté à l'époque ( en 2005 ) du papier prévu pour les tirages " au propre " de photos à conserver ( 20 feuilles en A4 de papier de haute qualité " glossy " Epson ) . Je l'ai laissé de côté ...
Avec la démocratisation du Net , mes relectures récentes sur le sujet m'ont amenées à faire l'essai avec du papier " glacé " courant ...
Pour le coup , j'ai jeté mon dévolu sur la revue de Madame " Maxi " , en subtilisant la couverture qui m'intéresse ( ... mais pas pour ses images ) . C'est bon " Y'a du stock ! " .
Le fait de déposer du toner sur du papier glacé empêche celui-ci de s'incruster dans les fibres du papier , il reste juste déposé en surface . Si on imprime sur du papier normal , l'étape suivante ne marche pas ...
Mais quoi ? Qu'est-ce qui ne marche pas ?
Tous , en étant petits , nous avons un jour joué aux décalcomanies .. C'est exactement de cela dont je parle présentement . En imprimant le toner sur du papier glacé , on crée une décalcomanie .
Maintenant décalquons ! Un fer à repasser --> Qui n'en a pas un !
Perso' , c'est notre très vieux ( et tout simple ) Calor de la maison , que j'ai mis de côté pour mes bricolages il y a environ 20 ans ( Pour coller des bandes de chants afin de faire des meubles à l'époque ) . Rassurez-vous , Madame a eu depuis plus d'un autre fer , et , plus récemment , une centrale à vapeur dont elle est très contente ...
Une fois notre papier imprimé au toner sur notre papier glacé , notre fer chaud , notre plaque cuivrée bien propre , nous pouvons décalquer ( faire un transfert à chaud ) de notre toner depuis le papier glacé vers la couche de cuivre de la plaque .
Généralement la couche de glaçage du papier a aussi tendance à fondre et à se coller sur le cuivre ... Il faudra alors détremper l'ensemble dans de l'eau froide à tiède ( mais pas chaude pour ne pas faire "fondre " le toner à nouveau .. ) puis peler les fragments de papier comme on pourra ( avec les doigts , j'utilise aussi une vieille brosse à dents (!) ... C'est un peu le côté long et fastidieux de cette méthode , je le concède ...
Un truc : Il me semble qu'il vaut mieux imprimer " sa décalco' " puis la transférer dans un court laps de temps , ceci pour éviter que le toner ne se " fige " trop sur le papier glacé . Cela facilite l'impression et surtout ensuite le décollage du papier .
Sinon , je pourrai tenter d'utiliser quand même mon Glossy Epson pour voir ce que cela donne , ou mieux :
Il se vend du papier spécial destiné pour cet usage précis en électronique ( papier à transfert de typon ) ; Si j'ai bien compris son principe , on imprime son typon et lors du transfert à chaud avec le fer à repasser , toute l'encre se sépare proprement du papier sans aucun effet sur celui-ci et on peut utiliser le même papier pour plusieurs transferts de suite !.... J'ai commandé une dizaine de feuille pour tester ... je verrai bien de quoi il retourne ...
Bref , après ce transfert , on atteint ici le seul point critique du procédé ; Selon le résultat , la suite est un peu aléatoire ; Tout dépend de la qualité réelle obtenue !
Au mieux , le fer était bien chaud , l'encre a bien migré vers le cuivre , on retrouvera tout notre dessin de typon sur le cuivre , tout va bien .
Dans certains cas il se peut que l'encre ait été un peu " écrasée " lors du transfert ( traits épaissis par rapport aux originaux ) mais dans une limite raisonnable cela ne gène pas ... Attention à ne pas faire de pistes trop proche cependant car dans ce cas ça pourrait se toucher ...
Au pire , le dessin a glissé sous l'action du fer , l'encre s'est transférée en faisant des trainées importantes ; Il faudra dans ce cas recommencer --> besoin de ré-imprimer le typon , de re-nettoyer le cuivre , etc. ...
Petits trucs importants pour éviter ce cas de figure : Le mieux est de couper la surface nécessaire de plaque cuivrée adaptée à la dimension du typon , de lui scotcher le typon papier afin de bien le caler les deux ensemble en place .
Pour la coupe de plaque brute libre à chacun pour le moyen utilisé ; Pour moi , la scie à métaux est nettement le moyen le plus rapide , plus simple ; Un petit ébarbage final à la lime douce sur les chants de coupes puis c'est bon ...
Résultat en " entre-deux " : Le typon s'est transféré mais il manque certaines pistes ou des défauts apparaissent . On pourra éventuellement , et avec précautions , refaire une piste avec un nouveau morceau de papier imprimé et le fer ... Mais attention ! Si le fer touche l'encre sur le cuivre , ça fond et on fait pire que mieux .
Sur un premier essai , j'ai pu réparer sans problème ; Sur une seconde impression , j'ai fait pire que mieux --> j'ai fait fondre 3 pistes en voulant en réparer 1 ...
Comme j'ai acheté " de tout " à l'époque , la bonne solution est d'utiliser du " Mécanorma " ( matériel utilisé il y a 20-30 ans pour faire des circuits imprimés ) . Sous cette marque on trouve toutes sortes d'empreintes de composants en autocollants . J'ai en stock 10 rouleaux de piste en 0,5 mm de large .
Sur une troisième impression , je n'ai pas tenté le diable , j'ai réparé les parties de pistes manquantes avec deux largeurs juxtaposées d'autocollant . C'est nettement plus simple ainsi , et je vais chercher à trouver quelques autres dimensions pratiques pour étoffer mon stock .
Une fois le dessin " bien présent comme il faut " sur la plaque de cuivre le plus dur est fait ...